Ségoshow

La poitevine la plus célèbre de l'Hexagone pour avoir perdu les dernières présidentielles, Ségolène Royal a finement organisé un meeting ce samedi au Zénith de Paris, où 4.000 personnes étaient présentes. Lui redonnant le sourire juste avant la soirée, la quatrième plus grosse fédération (Hérault) vient de lui apporter son soutien. Elle bénéficiait déjà de celui des Bouches du Rhône (troisième). La première étant celui de Paris acquise à Bertrand Delanoé, la seconde, du Pas-de-Calais, adossée à la candidate Martine Aubry. Ce show, mêlant showbizz et politique, est la preuve de son absence de remise en question, en se confortant dans les erreurs de sa campagne présidentielle. Son attitude a suscité un tollé général, à droite bien évidemment, à gauche également.

Ségolène en scène (oserai-je une autre orthographe?), portant un jean, assène des énièmes appels à la "fraternité", des "je suis là aujourd'hui, je serai là demain!" et s'essayant au slam. PATHÉTIQUE... Yo ma soeur, tu pars en vrille... Les critiques fusent de toute part et les plus acerbes sont rosées : Emmanuelli l'invitant à compléter ses discours par une chorégraphie, Aubry et Delanoé feignant de ne pas comprendre les questions des journalistes à ce sujet (le mépris est bien pire que la critique), Jack Lang souriant et levant les yeux au ciel... Car faisant abstraction de cette communication politique que je déplore, elle ne fait qu'entretenir le culte de la personnalité, qu'elle souhaite capitaliser, dans l'hypothèse d'un flou lors du Congrès de Reims. Cette stratégie peut sembler une tactique justifiée, mais cela serait faire abstraction des conséquences négatives sur le PS. Car autant les partisans des maires de Lille et de Paris se déchirent, autant ceux de Royal, communautaristes, voire sectaires, sont prêts à dégainer au moindre geste. Cette fracture entre partisans est dangeureuse pour la suite. Quelles pourront être les relations post-congrès entre "camps" ?

Encore sceptique sur mon choix de candidat, par défaut "je laisse ségo au frigo". Reste Bertrand ou Martine...